Qui dit nouvelle année, dit bonnes résolutions. Loin des sempiternels « Je me mets au sport » ou « Cette année j’arrête tel ou tel truc », je me suis mis comme objectif de vider mon backlog. Steamdeck, Switch et PS5 regorgent de jeux jamais lancés et il est temps d’arrêter d’emmagasiner et de commencer à jouer. Voici donc la première fournée de l’année !
Brütal Legend
Jeu terminé sur Steamdeck en 12h
Eddie est un roadie, ou machiniste itinérant en bon français. Son boulot consiste donc à suivre les groupes dans leur tournée pour gérer les installations des scènes et la maintenance des machines et autres instruments. Malheureusement, ce n’est pas sans danger et Eddie l’apprendra à ses dépens lorsqu’il sera écrasé par une énorme tête de démon… avant de se réveiller dans le monde du Metal, un univers apocalyptique où diverses tribus de métalleux vivent sous la terreur d’un seigneur démon. Pas perturbé pour un sou, notre valeureux roadie rejoint le combat et guidera les résistants dans leur lutte pour la liberté.
Si le pitch de Brütal Legend ressemble à celui de 90% des Isekai, le jeu de Double Fine Productions se démarque sur de très nombreux points à commencer par sa bande-son. Avec plus d’une centaine de titres composés par des grands noms du Metal comme Judas Priest, Motörhead ou encore Black Sabbath, je ne vous cache pas que j’étais aux anges. Que ce soit lors de moments-clés ou simplement durant vos balades à bord de la Deuce – votre voiture customisable à l’envie – riffs endiablés et voix éraillées vous accompagneront non-stop durant la dizaine d’heures que vous demande l’aventure. Un casting d’artistes prestigieux que l’on doit à Jack Black qui, une fois choisi pour être la voix d’Eddie, a attiré quelques amis comme Ozzy Osbourne, Lita Ford ou Lemmy Kilmister. Tout ce petit monde s’en est donné à cœur joie et il en ressort des dialogues où l’humour fait toujours mouche grâce au talent des doubleurs et à l’écriture de qualité, typique des jeux de Tim Schafer.


Au niveau du gameplay, Brütal Legend adopte la structure d’un Open World. On déambule donc dans un petit monde abritant les classiques du genre (quêtes de combat, escorte, courses, objets cachés…) en mode BTA. Armé de sa guitare et sa hache, Eddie pourfend ses ennemis dans le plus pur style bourrin tout en pouvant utiliser des riffs aux effets divers. À la manière d’un Link et son ocarina, notre roadie peut sortir sa gratte pour déclencher des torrents de flammes, invoquer sa voiture ou renforcer ses alliés. Car oui, vous ne serez pas seuls dans votre quête et croiserez très régulièrement des patrouilles amies qui n’hésiteront pas à mettre quelques coups de tête à vos adversaires. Une coopération au centre des séquences de Tower Defense qui émaillent le jeu. Durant ces phases, Eddie doit défendre sa scène tout en pulvérisant celle de son ennemi. Pour ce faire, il faut capturer des tours qui génèrent des « fans » qui permettent ensuite d’invoquer diverses unités à guider sur le champ de bataille via un système d’ordre un peu complexe à prendre en main mais efficace une fois assimilé. En variant ainsi les gameplays mais aussi les situations, Brütal Legend évite ainsi la redondance et l’ennui qui pénalisent parfois les OW et compense le relatif vide de son monde par une durée de vie courte et un rythme global maîtrisé.





Old-school dans l’âme, Brütal Legend est une lettre d’amour au Metal et un jeu vraiment fun où l’on ne s’ennuie jamais. Pas forcément un jeu mémorable ou révolutionnaire mais assurément une bonne expérience pour quiconque veut juste passer un bon moment simple et efficace. Hail to the Metal !
Minishoot’ Adventures
Jeu terminé sur Steamdeck en 11h
Cadeau de Noël offert par un ami qui se reconnaîtra, Minishoot’ Adventures a tout pour plaire : une OST efficace, des graphismes colorés et chatoyants et des projectiles qui inondent l’écran. Aux commandes de votre petit vaisseau, vous devrez parcourir un monde ouvert en vue de dessus à la manière des Zelda 2D. Tout comme le héros de Nintendo, vous devrez vaincre de gros boss tapis dans de sombres donjons et étoffer votre éventail de capacités pour ouvrir de nouvelles voies. Le level-design est excellent, poussant à explorer et expérimenter. Le monde fourmille de secrets plus ou moins bien cachés mais aussi de raccourcis parfaitement pensés. Si comme moi vous êtes atteints de complétionnite aiguë, le titre de SoulGame Studio aspirera votre âme tout en vous récompensant en permanence via de l’expérience, des bonus ou des boss cachés. Bref, la recette d’un Zelda-like de qualité mais qui se démarque de la concurrence en adoptant le gameplay d’un Twin Stick Shooter. Vous avez donc un stick pour se déplacer, l’autre pour tirer et les gâchettes pour activer vos pouvoirs. Simple mais diablement efficace. En résulte une fluidité grisante et surtout un ballet hypnotique lorsque vous virevoltez entre des centaines de boulettes. Un énorme coup de cœur.
Nine Sols
Jeu terminé sur Steamdeck en 24h
Je n’ai pas oublié mon dossier sur les Souls-like, c’est juste qu’il m’en reste encore pas mal à tester. Le souci, c’est qu’il continue d’en sortir en permanence. Celui-ci nous vient tout droit du studio taïwanais Red Candle Games. Nine Sols, c’est l’histoire de Yi qui, après avoir été trahi, va parcourir la Nouvelle Kunlun à la recherche des Sols, les dirigeants des lieux. Dans le plus pur style Metroidvania, il va donc falloir vous frayer un chemin à travers de nombreux pièges et un tas d’ennemis retors pour atteindre vos objectifs. Et comme à l’accoutumée notre héros se verra doté de nouvelles aptitudes (dash, double saut…). Si l’aventure est plutôt linéaire, l’exploration et surtout la vraie fin, vous obligeront à faire de nombreux allers-retours pour débusquer l’intégralité des secrets.

La première chose qui frappe au moment de débuter le jeu, c’est sa direction artistique. En mélangeant taoïsme et esthétique cyberpunk, le titre offre des visuels inédits et rafraîchissants. L’occasion de (re)découvrir certains mythes et légendes d’Asie sous un nouveau jour. Que ce soit l’architecture des lieux, le bestiaire ou les nombreux documents de lore, Nine Sols transpire le sens du détail et l’amour des développeurs pour cette culture. Mais une fois l’émerveillement passé, ce sont bien sûr les combats qui accapareront toute votre attention. Plutôt classiques en apparence, les affrontements mettront vos nerfs et vos réflexes à (très) rude épreuve. En cause, les patterns particulièrement vicieux de vos opposants et l’utilisation obligatoire des parades. À l’instar d’un Sekiro, Nine Sols requiert une parfaite lecture des mouvements et un apprentissage rigoureux pour triompher. Une demi-seconde de décalage et votre barre de vie fondra comme neige au soleil vous renvoyant la plupart du temps au précédent checkpoint (tout en faisant réapparaître tous les ennemis sur la route). Une difficulté qui atteint son paroxysme face aux boss extrêmement réussis mais d’une sauvagerie rarement vue. Mention spéciale pour le boss final et ses multiples phases qui m’auront pris quatre heures à enfin faire tomber. Comme d’habitude, le sentiment de satisfaction occulte alors les moments de rage et les échecs – qui ne sont dus qu’au joueur, le gameplay s’avérant sans faille – avant de laisser un sentiment de vide une fois l’aventure terminée. La marque des grands jeux.



Pokémon TCG
La version mobile du jeu de cartes Pokémon a connu un franc succès dès son lancement. Entre nostalgie, collectionnite aigüe et système de combat repensé, il y avait de quoi espérer un bel avenir pour l’appli. Après une petite extension mettant à l’honneur Mew et Celebi, le mois de Janvier a accueilli l’extension Choc Spatio-Temporel et la tant-attendue fonction d’échange. Malheureusement entre les taux d’apparition des cartes rares étonnamment bas, les contraintes idiotes sur les échanges et la part de RNG monstrueuse à base de lancers de pièces, l’enthousiasme est un peu retombé de mon côté… Petite déception donc même si je continue de faire quelques parties de temps à autres.
Deck du mois : Autobots
Un deck Acier basé sur la puissance de Melmetal qui possède une excellente survivabilité et tape comme un camion. Quant aux quatre énergies nécessaires, elles s’obtiennent facilement via l’attaque Amas de Meltan. Afin d’accompagner le big boss, on jouera Scalproie, une carte très solide offrant de bons dégâts, et Airmure qui peut ravager les rangs adverses pour une seule énergie. Ce trio sera soutenu par plusieurs cartes Dresseurs classiques dont deux Potion et deux Cape Géante rendant notre Melmetal immortel. Poké Ball et Recherches Professorales servent à écrémer le deck pour récupérer rapidement nos armes, Vitesse + permet de switcher gratuitement le pokémon actif en cas de mauvaise main de départ et Morgane ira chercher les cartes sur le banc pour empêcher l’adversaire de les booster en sécurité. Même s’il est un peu dépassé depuis l’arrivée des nouvelles extension, ce deck reste solide et facile d’accès puisque ne contenant aucune carte très rare.
En termes de modifications, si l’aléatoire ne vous fait pas peur, on pourra échanger Airmure avec Mysdibule. On perd en dégâts mais on gagne en disruption en détruisant l’énergie de l’adversaire. Enfin, Cheniselle (Acier) peut être un bon remplaçant à Scalproie. Tous deux ont des stats à peu près similaires mais Cheniselle est capable de mettre des énormes patates en enchaînant les côtés face.

Deck du mois : Mechadragon
Il s’agit d’une variation plus efficace du deck précédent. On garde Melmetal comme attaquant principal mais on le couple à Dialga-EX afin de le préparer rapidement tout en mettant la pression à l’adversaire. Drakkarmin est là en cas de mauvaise main de départ, il servira alors de bouclier tout en renvoyant une partie des dégâts au pokémon adverse grâce à son talent associé au Casque Brut. Il s’agira de sa seule utilité car on ne joue que des énergies Acier. Pour le reste, c’est du classique. Cape Géante pour booster Melmetal, Poké Ball et Communication Pokémon pour aller chercher nos créatures, Recherches Professorales pour la pioche et le duo Morgane/Hélio pour attirer les Pokémons du banc à portée de KO. On complètera avec Leaf pour switcher rapidement un pokémon blessé ou envoyer Melmetal commencer son travail de démolition. Le deck est moins abordable que le précédent car il nécessite deux Dialga-EX et des cartes provenant d’un peu toutes les extensions, mais il s’avère très solide une fois bien pris en main.
Suivant vos préférences, vous pouvez passer à 2 Morgane ou 2 Hélio. De même pour Poké Ball et Communication Pokémon.

Marvel Snap
J’adore les super-héros. Bien avant la déferlante cinématographique de ces dernières années, j’étais déjà fan de ces justiciers au travers de séries animées et de comics. J’étais donc la cible idéale pour un jeu de cartes dédié à cet univers. Des centaines d’heures plus tard, le plaisir est toujours présent grâce à un suivi continu des développeurs qui font des mises à jour régulières pour équilibrer la méta et ajoutent de nouvelles cartes pour sans cesse renouveler celle-ci. Le système de saisons et de missions, parfois en lien avec les sorties de films, offre quotidiennement des petits objectifs sympas qui permettent d’obtenir des versions alternatives de cartes illustrées par de grands artistes. Bref, du fun, des récompenses, plusieurs modes de jeu… Le titre parfait pour les transports en commun ou les passages aux toilettes !
Deck du mois : Invasion Opale
Un bon TCG propose toujours ce que l’on appelle des « archétypes », à savoir des styles de jeu particulier basé sur une stratégie bien précise. Par exemple, un deck « défausse » aura pour objectif de vider sa main pour déclencher de puissants effets. Étant un joueur subtil, j’ai toujours préféré me tourner vers des archétypes consistant à inonder le terrain de cartes pour submerger l’adversaire. C’est pour cette raison que j’affectionne particulièrement Ultron qui remplit les autres emplacements de Drones 1/2. Le plan de jeu est donc très simple : on joue Ant-Man et Dazzler vu que nos emplacements seront pleins puis Patriot, Mystique et Opale – si possible sur le même emplacement – avant de poser notre méchant robot. L’adversaire se retrouvera alors face à une marée de Drones avec 10 de puissance et abdiquera la plupart du temps. Pour compléter le corps du deck, on joue Ka-Zar et Blue Marvel qui augmentent également leurs camarades, Squirrel Girl, Brood et Debrii qui profitent aussi du boost de Patriot et Super-Skrull pour voler les éventuels pouvoirs continus adverses. Un deck qui demande peu de réflexion tout en se montrant particulièrement fun à jouer et pratique pour accomplir les missions hebdomadaires facilement.
Bien que puissant et plutôt stable, le deck souffre face à certains archétypes. Enchanteresse peut annihiler tout espoir de victoire si joué au bon moment, Wong peut faire très mal si couplé à Hazmaat ou Surfer d’Argent et Killmonger décime le board si joué au dernier tour. Suivant les decks sur lesquels vous tombez, il est donc possible d’échanger Debrii en faveur de Luke Cage – vos stats ne peuvent plus être réduites – ou Caïera – qui rend vos Drones immortels. Il est également possible d’envisager Malekith pour sa capacité à invoquer et protéger des cartes de votre deck. Mais je préfère réduire la part d’aléatoire au maximum personnellement !

Ah oui belle résolution ! Et le steamdeck qui est bien rentable 😅😊
Hey ben ca fait plaisir de voir ta plume de retour.
Minishoot Adventures, rien que le petit bout d’OST de la vidéo donne envie !
Brutal Legend il est tellement bien !